Roman

American Tabloid

Auteur : Ellroy, James

Format : 780 pages

Note :

Editeur : Rivages / Noir

Année de parution : 1995

La 4ème de couverture

« Malgré son poids, American tabloïd tient de l’épure tant il semble que l’auteur ait taillé à la serpe dans un manuscrit que l’on imagine colossal. 
Plein comme un oeuf, American tabloïd requiert une attention de tous les instants : une simple ligne parcourue d’un oeil distrait, et c’est une conspiration, un retournement de veste ou un cadavre qui risquent d’échapper au lecteur. Il n’en fallait pas moins pour passer au scalpel les mille jours de l’administration Kennedy et dresser le tableau dantesque des cinq qui courent de novembre 1958 au 22 novembre 1963 à Dallas… »

Le pitch

Ellroy offre dans ce roman monumental, 780 pages tout de même, une photographie de l’Amérique lors du passage des Kennedy. 
En suivant les destins parallèles des 3 principaux personnages, Pete Bondurant (ancien flic et gros bras au service de truands divers), Ward J. Littell (FBI, agent intègre et soucieux de faire tomber les parrains de la mafia) et Kemper Boyd (FBI, désireux de réussir et admirateur de Bobby et JFK), nous survolons cette Amérique où corruption, violence, complots et magouilles font bon ménage. 

L’avis de Julien 

Ayant adoré le Dahlia Noir, je me faisais une vraie joie d’attaquer American Tabloïd. Presque 800 pages, il était en attente, mais en cette fin d’été le temps était enfin venu de m’y plonger.

Assez curieux de voir comment Ellroy allait me décrire l’ascension puis la chute brutale de John Fitzgerald Kennedy, j’étais plein de bonne volonté.
Pourtant, et je le regrette, ce roman m’a déçu.

Long, parfois désordonné, les différents thèmes abordés n’ont pas réussi à sauver ma lecture. 
Il y avait de quoi faire avec Bob Kennedy, le chevalier intègre qui voulait renverser la mafia, Hoover qui tire toutes les ficelles, l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir et la préparation de l’invasion de la baie des cochons et JFK en beau gosse irrésistible à la libido démesurée.
Mais je m’y suis noyé. Noyé également face à la quantité de personnages principaux et secondaires, noyé face à toutes ces relations compliquées et à toutes ces organisations dont je ne maîtrise pas tous les rouages. 

Les personnages évoluent bien trop vite à mon goût (étonnant de dire ça avec un bouquin de 800 pages !) et sont prêts à à de plus en plus de bassesses pour arriver à leurs fins. 

Heureusement, le gros bras de la bande, Pete Bondurant, a réussi à me faire persévérer jusqu’au bout. Très violent, il est ce genre de « méchant » que j’affectionne. Ce n’est pas Anton Chigurth dans No Country for old men  de Cormac Mc Carthy, mais il a un côté bien effrayant quand même. 

Je suis donc passé à côté d’un Ellroy mais en lançant quelques recherches internet je me rends compte qu’il a été apprécié par beaucoup de chroniqueurs, à toi lecteur de te faire un avis si tu le souhaites. 

Je résume avec une petite liste. 
les + : la période historique ; les anecdotes croustillantes ; Pete Bondurant ; les Kennedy ; la crise cubaine. 
les – : la foison de personnages ; la longueur du roman ; l’évolution étonnante de certains ; le manque de clarté dans la narration. 

Pour briller en soirée

L’idylle secrète entre JFK et Marylin Monroe est évidemment développée dans American Tabloïd. Evoquée de manière plutôt originale avec une fausse rumeur qui devient un véritable secret d’Etat. 
Dans la réalité, cette aventure fut loin d’être la seule pour le président. Il avait besoin, selon certains historiens, de faire l’amour plusieurs fois par jour (et pas forcément avec sa femme). La belle Jackie était à priori au courant et l’acceptait tant que cela n’entachait pas son image. 

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