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Au-delà du mal

Auteur : Stevens, Shane

Format : 896 pages

Note :

Editeur : Pocket

Année de parution : 2011

Le 4ème de couverture

Thomas Bishop avait dix ans quand il a tué sa mère.

Retrouvé au pied du poêle, un bout de chair carbonisé à la bouche, il a passé quinze ans en institut psychiatrique.
Là, il a appris. À mentir. À cacher. Mais il est prêt. Le soir de son évasion, il pulvérise à la hache le crâne de son compagnon. On le croit mort. Il court les rues. Et c’est sous le nom de son malheureux partenaire qu’il terrorisera Los Angeles, Chicago, New York.

Ses talents d’acteur, ses multiples identités, son visage d’ange jouent en sa faveur. Les filles sont retrouvées, une à une, massacrées. L’opinion s’offusque. On parle de rétablir la peine de mort dans plusieurs états. Les politiciens s’en mêlent, la mafia s’agite, la presse enquête. Parmi les journalistes, un nommé Adam Kenton fait des merveilles. Mais le monstre reste en liberté. Pour la société qui l’a créé et qui, aujourd’hui, souhaite sa mort, Bishop est l’homme à abattre. Le mal absolu. Son enfant.

Le pitch

Ce bouquin raconte la folle épopée meurtrière de Thomas Bishop dans divers états des USA. 

Le point de départ reprend un fait réel de l’histoire US avec Caryl Chessman, un violeur patenté, qui passera 10 ans en prison, repoussant de maintes fois la sentence finale par des recours judiciaires.

Cette première partie, sur son enfance, permet de comprendre (un peu) comment une tel monstre se « fabrique » et son éventuel lien avec Chessman.

Des traumatismes de l’enfance à l’hôpital psychiatrique jusqu’à sa cavale perverse et sanglante, les contours de ce tueur hors pair se dessinent au fur et à mesure, comme si on le suivait de près.

A travers ses yeux, on suit sa logique, ses démons, ce qui l’anime.

Mais, on suit également, en parallèle, l’enquête policière (en second plan) et l’enquête journalistique, par l’intermédiaire d’Adam Kenton, dont la fascination pour le tueur devient presque nauséabonde au fil du temps…

L’avis de Greg

Ce livre m’a été conseillé par un libraire à Toulouse. Quand j’ai vu la taille, j’ai hésité mais il m’a convaincu. Surtout, il confirme l’existence de grands passionnés qui nous permettent d’avoir envie de lire ! (Pas une mince affaire avec moi car j’ai toujours du mal à m’y mettre…).

Il se lit assez facilement même s’il y a pléthore de caractères très secondaires parfois.

Certains passages sont d’une violence extrême, avec le souci du détail, que ce soit sexuel ou sanglant. Personnellement, ça ne me dérange pas mais certaines personnes pourraient avoir plus de mal.

J’y ai trouvé quelques longueurs mais sur l’ensemble, le récit me semble bien fluide. L’auteur a surtout focalisé sur l’enquête d’un journaliste et en parallèle, la vie du tueur. C’est donc un poil moins classique que les policiers à la poursuite du serial killer, même si globalement, cela s’en rapproche.

La fin est assez facile à imaginer. Ceci étant dit, c’est le cœur du récit, les racines du tueur, le côté psychologique et la fascination du journaliste qui sont plus intéressants.

En conclusion, j’ai vraiment bien aimé globalement malgré quelques longueurs. L’aspect intérieur de Bishop, sa vision du monde façonné par ses stigmates sont vraiment prenants, tout comme la réflexion poussée du journaliste pour atteindre ce tueur…

Je crois que cette œuvre a inspiré pas mal de thriller par la suite !

Pour briller en soirée

Caryl Whittier CHESSMAN, surnommé « le bandit à la lanterne rouge » est né le 27 mai 1921 à Saint-Joseph dans le Michigan et mort le 2 mai 1960 à la prison d’État de San Quentin en Californie.
Il a été un condamné à mort américain qui a réussi à attirer l’attention de l’opinion publique sur son propre cas, et plus généralement sur la peine de mort aux États-Unis grâce à trois livres qu’il écrivit en prison en attente de son exécution dans la chambre à gaz.

Shane STEVENS (1941-2007), encensé par Thomas HARRIS, Stephen KING et James ELLROY, n’aura écrit que 6 romans entre 1966 et 1985, dont le dernier « L’heure des Loups » puis, il disparut dans l’anonymat sans qu’on ne sache pourquoi…

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