HistoriqueRoman

Lointaines merveilles

Auteur : Acevedo, Chantel

Format : 360 pages

Note :

Editeur : Points

Année de parution : 2017

La 4ème de couverture

Quand l’ouragan Flora frappe Cuba, María Sirena voudrait que la tempête l’engloutisse. Elle trouve refuge avec sept femmes dans l’ancienne demeure du gouverneur. Tandis que les éléments se déchaînent, María Sirena leur raconte des histoires, son histoire. La vie de son père, Agustín, rebelle féroce ; celle de sa mère, Lulu, femme passionnée, qui a aimé, rêvé et s’est battue comme personne…

Le pitch

En 1963, l’ouragan Flora frappe Cuba. Maria Sirena, 80 ans ainsi que de nombreuses autres personnes sont évacuées en urgence et emmenées de force à la Villa Velasquez, à l’abri. Difficile de tout abandonner, de tout laisser derrière soi, sa vie et ses souvenirs.
Elle va se retrouver avec sept autres femmes dans la maison du Gouverneur. Enfermées dans une pièce, dans l’attente de la décrue, cette ancienne conteuse, va se mettre à leur raconter des histoires tirées de sa propre vie et de celle de ses parents, Agustin, un père rebelle et Lulu, une mère hors du commun. Comme un besoin de se libérer, de transmettre.

Maria Sirena va raconter son enfance, sous la domination espagnole. Leurs combats, les fuites, les camps où ils se retranchaient dans la montagne. Les rencontres avec des grands révolutionnaires. La condition des femmes et l’émancipation des noirs…
Elle est née sur un bateau, qui voguait en direction de Cuba, alors en guerre contre l’Espagne. Agustin, préparait la deuxième guerre d’indépendance avec d’autres rebelles cubains. L’aventure commençait alors, dès sa naissance.
Et l’histoire de sa vie ne sera que danger, passion et aventure, les rebelles n’ayant, à cette époque pas toujours eu le dessus.

L’avis de Marion

Lointaines merveilles est tout d’abord un roman historique qui traite de la guerre d’indépendance cubaine et de l’indépendance de l’île jusqu’à la domination des Etats-Unis. On y retrouve d’ailleurs des personnages ayant existé comme José Marti, philosophe, penseur, journaliste et poète cubain, martyr de la lutte pour l’indépendance.

Dans Lointaines Merveilles nous sommes donc au cœur de la révolution cubaine. Au cœur des convictions politiques et passions amoureuses. C’est un livre Entier qui passe du présent au passé au rythme des pages.

Il est construit à partir d’un huis clos qui nous donne à la fois un sentiment d’oppression avec ce que traversent les femmes au moment présent, et de liberté lorsque Maria Sirena parle de son passé. Les personnages suivent tous le même objectif : se battre pour faire entendre leurs voix et faire valoir leurs idées au risque de graves dommages collatéraux.
En tant que lecteur, nous sommes comme les femmes cloisonnées, avides d’écouter les histoires de Maria Sirena racontées au compte goutte pour faire durer le suspense.
Il y a donc cette dualité tout au long du livre entre ce passé tumultueux et ce présent qui passe lentement, que les femmes subissent.

Lointaines Merveilles, c’est aussi un livre sur les femmes et qui rend hommage aux femmes. Nous les rencontrons au fil des pages, avec chacune un destin d’héroïne. Ce sont des personnages hors du commun, extrêmement courageuses, qui ont souffert pour leur pays et pour leurs familles.  

Plutôt bien construit, ce roman peine à démarrer. J’ai mis quelques pages pour rentrer dans l’histoire.  Cependant, dès que Maria Sirena commence à raconter, cela devient prenant et j’ai été happée par les émotions contées.
Il est assez court et se lit rapidement. C’est une jolie surprise, pleine de dépaysement et d’intérêt historique !

Hasta siempre… lector !

Citation

Plus tard, tu repenseras à ces instants et à tout ce que tu as souffert pendant cette guerre, comme une série de lointaines merveilles et cela te blessera de te les remémorer, mais tu te diras : « J’ai eu de la chance, j’ai été bénie de quitter cet endroit en vie », et la douleur disparaîtra.

Pour briller en soirée

Le 24 février 1895, à Cuba, débute la seconde guerre d’indépendance, trois décennies après la première. Les États-Unis prendront prétexte de la répression menée par le gouvernement espagnol pour entrer en guerre contre l’Espagne et la dépouiller de ses dernières colonies…

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