AutobiographieRoman

Mayrig

Auteur : Verneuil, Henri

Format : 288 pages

Note :

Editeur : Robert Laffont - Le livre de Poche

Année de parution : 1985

La 4ème de couverture

1924. Fuyant le génocide de leur peuple, en Arménie, là-bas au fond de la Turquie, cinq silhouettes frêles débarquent à Marseille : le père, la mère, ses deux soeurs et l’enfant, Achod, le futur Henri Verneuil, quatre ans.
Avec, pour tout bagage, un énorme ballot et, pour tout argent, les huit boutons gainés de tissu de la robe de la mère : huit pièces d’or.

Trois femmes et un homme complètement démunis, qui ne parlent même pas français, qui n’ont que leur amour pour Achod. Alors, pour qu’il fût ce qu’eux-mêmes ne pourraient jamais être, ils vont lui donner leur vie, dans la joie.

Mayrig : une sublime histoire d’amour avec des mots qui jaillissent spontanément d’un coeur qui n’a rien oublié.

Le pitch

Henri Verneuil accompagne sa mère pendant ses derniers instants. Il en profite pour se plonger dans ses lointains souvenirs, à l’époque où il était Achod Malakian.

Ce petit immigré arménien vivait alors à Marseille, entouré de son père, ses deux tantes (Kayané et Anna) et de Mayrig, maman en arménien.

L’avis de Julien

Achod n’a aucun souvenir des quelques années passées en Arménie. Quelques brides de mémoire lui évoquent un cargo flottant sur la Méditerranée en direction de Marseille.
Ce cargo leur a permis de fuir leur pays d’origine, l’Arménie, ravagé par les atrocités commises par les Turques.

Achod va donc nous raconter son enfance à Marseille.
Une enfance solitaire, difficile, mais pendant laquelle il n’aura jamais manqué d’amour.

Un amour inconditionnel d’une famille vers son fils à qui elle donne tout et même plus encore.

Ce cocon familial est composé d’abord par un père, généreux, fort, discret, bourreau de travail et magnifique par son désir de s’intégrer.
Il est aussi rendu tellement chaleureux grâce à la présence autour d’Achod de 3 mamans. Sa Mayrig, bien sur, mais aussi ses deux tantes qui auront sacrifié leur vie pour permettre à leur fils et neveu de grandir, s’épanouir, ne manquer de rien et réussir.

La lecture de ce roman tellement touchant nous plonge dans des moments de vie, des anecdotes parfois heureuses, souvent injustes. Tel était le lot de ces immigrés sans le sou qui débarquèrent dans un pays inconnu.

C’est magnifique et je remercie ma femme, d’origine arménienne, de m’avoir poussé à cette lecture.

N’hésitez pas à lire ce roman d’Henri Verneuil, le pseudonyme d’Achod, en hommage à toutes les Mayrig du monde.

Pour briller en soirée

Henri Verneuil est un immense réalisateur. Il tourne son premier long-métrage dès 1951 avec La Table Aux Crevés dans lequel joue Fernandel.

Il clôt ensuite sa filmographie 40 plus tard avec 588, rue Paradis, suite de Mayrig avec Claudia Cardinale dans le rôle de sa mère.

Citons également, la vache et le prisonnier, un singe en hiver, week-end à Zuydcote (inspiré du roman de l’immense Robert Merle) ou encore le clan des Siciliens.

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