Tragédie à l’Everest
Auteur : Krakauer, Jon
Format : 307 pages
Note :
Editeur : Presses de la cité
Année de parution : 1997
La 4ème de couverture
« Je t’aime. Dors bien, ma chérie. Je t’en prie, ne te fais pas trop de souci. » Telles furent les dernières paroles, adressées à sa femme, de Rob Hall, l’un des guides himalayens les plus expérimentés, depuis le sommet de l’Everest. Il ne devait pas redescendre vivant.
Le 10 mai 1996, le Toit du monde fut le théâtre d’une véritable hécatombe. Tragédie à l’Everest est le récit de ce drame.
Le pitch
Jon Krakauer est journaliste. Egalement épris d’alpinisme il a déjà gravi certains des plus hauts sommets des Etats-Unis. C’est donc assez logiquement qu’il représente son journal pour une formidable enquête.
En effet, gravir l’Everest est devenu au fur et à mesure des années un véritable marché (£€$) et de nombreux guides de haute montagne accompagnent vers le sommet des sportifs de moins en moins préparés.
Jon fait donc partie de l’équipe de Rob Hall, guide néo-zélandais chevronné, composée de 8 personnes venant d’horizons totalement différents.
Il nous raconte dans le détail cette terrible escalade vers le toit du monde et sa descente non moins redoutable.
L’avis de Julien
J’ai a-do-ré !
Ce livre est un documentaire. Tout ce que l’on peut y lire s’est réellement passé, même si nous n’avons que le point de vue de l’auteur. D’ailleurs de nombreux observateurs ainsi que des familles de victimes l’ont reproché à Jon Krakauer.
Ce qui est incroyable dans ce livre c’est que l’on passe de cette idée un peu folle de se lancer soi-même dans ce défi sportif à la lecture des premières pages (« et si j’allais, moi aussi, un jour grimper les plus grands sommets du monde ? ») à la volonté farouche de ne jamais monter de sa vie à plus de 300 mètres d’altitude.
En effet, le récit de l’ascension de l’équipe du guide Rob Hall ainsi que des équipes présentes dans le même temps sur l’Everest est effrayant.
Rien ne nous est épargné. Le froid évidemment, la difficulté de se mouvoir dans la neige, sur des parois de glace mais aussi les maladies intestinales, l’hypoxie, la promiscuité et bien sur les sordides conflits humains.
Qui gagnera le plus d’argent, qui sera le premier en haut, qui aura le plus de clients…
C’est terrible d’imaginer que face au danger certains soient capables d’enjamber un être humain, vivant, et de continuer à grimper.
Heureusement, quelques « miracles » peuvent également se produire comme la survie incroyable de Beck, donné plusieurs fois pour mort.
Ce récit est donc passionnant et je te conseille vraiment de te lancer dans la lecture de Tragédie à l’Everest. Dommage d’ailleurs ce titre, je préférais le titre original Into Thin Air qui faisait beaucoup moins mauvais feuilleton télévisé.
Citation
Un grimpeur de l’équipe japonaise est passé sans les secourir à côté d’alpinistes mourants ce jour là. Sa réaction est hallucinante mais permet de comprendre, en partie, ce qui s’est passé en ce sinistre jour de 1996.
« Nous étions trop fatigués pour les aider. Au-dessus de 8000 mètres, la moralité est une chose que l’on ne peut pas se permettre. »
Pour briller en soirée
Plus haut sommet du monde, l’Everest fait pourtant partie selon les spécialistes d’un sommet facile à atteindre. D’autres sont en effet considérés plus dangereux comme le K2 ou l’Annapurna 1 (1 mort pour deux ascensions réussies).
Son nom provient de George Everest ancien chef du géographe qui a mesuré la montagne au 19ème siècle. Cependant elle portait déjà un nom Chomolungma en tibétain ou Sagarmatha en népalais ce qui signifie mère du monde.
C’était bien plus sympa et poétique, non ?