L’année du lion
Auteur : Meyer, Deon
Format : 701 pages
Note :
Editeur : Editions du Seuil
Année de parution : 2016
La 4ème de couverture
Ils ont tué mon père. Je les aurai. Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l’a menée du chaos à l’ordre, de l’obscurité à la lumière, de la famine à l’abondance. Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l’art de tuer. Je détestais mon père et je le vénérais. Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai.
Le pitch
Nico Storm (adolescent de 13 à 17 ans au moment de l’histoire) nous raconte ses Mémoires qui tournent autour de l’assassinat de son père, Willem.
Dans un futur proche en Afrique du Sud, quelque temps après la Fièvre, qui a décimé 95% de la population mondiale, un père et son fils parcourent le pays en quête de denrées alimentaires et autres besoins d’un quotidien de survivants.
Willem Storm a, néanmoins, une vision optimiste de l’avenir et un plan : il veut fonder une communauté qui s’appellera Amanzi. Une communauté qu’il voudra sécurisée, à l’abri du besoin ouverte et totalement démocratique.
Dans sa quête, il sera rejoint par différents protagonistes dont, entre autres, Domingo, le protecteur armé, Béryl l’ « ingénieur » ou le pasteur Nkosi, qui ne voit que par Dieu.
La plupart des protagonistes viendra témoigner de leur propre histoire pendant cette reconstitution menée par Nico Storm, le fils guerrier formé par Domingo.
Au travers d’un monde déboussolé, dangereux et inconnu au-dehors et parfois tendus au sein de la communauté, nous apprendrons comment et pourquoi est mort le Père fondateur d’Amanzi.
L’avis de Greg
Ce livre m’a été conseillé par un collègue du boulot. Je ne suis pas un grand lecteur, non par manque d’intérêt mais simplement car j’ai un mal fou à me poser et à me concentrer un minimum.
Cependant, lorsqu’on me parle de futur d’anticipation ou de roman post-apocalyptique, c’est plus fort que moi, c’est ma thématique préférée.
Je n’avais jamais entendu parler de Deon Mayer. Et bien, il fait rentrer le lecteur dans son histoire avec une facilité déconcertante. L’histoire m’a happé et ne m’a plus lâché ! En effet, le style est fluide malgré des temporalités différentes ou de nombreux protagonistes à intégrer. La longueur de l’ouvrage permet, en fait, de s’attacher aux personnages principaux voire même secondaires. Elle permet surtout, de ressentir quelle serait la vie après un tel fléau.
Au travers de cette histoire, de nombreux thèmes sont abordés : la transmission père-fils, les difficultés de cohabitations entre hommes, la démocratie, l’extrémisme religieux, la guerre, l’impact de l’homme sur son environnement et j’en passe. Pourtant, cet ensemble reste cohérent et nous pose la question simple : l’homme est-il capable d’apprendre de ses erreurs ?
Entre moments plus contemplatifs, histoires croisées des protagonistes et enquête sur l’assassinat, cette œuvre m’a fait passer par différents états ce qui est bien une réussite. Il y a un petit moment où il faut s’accrocher lorsque de nombreux « arrivants » sont intégrés au récit sans pour autant que cela ne porte atteinte à la fluidité générale.
Et quel final !!! Je ne dirai rien là-dessus, je ne l’ai pas vu venir. C’est ce qui me permet de classer ce bouquin dans mes favoris à ce jour (si, bien sûr, j’en ai quand même lu quelques-uns). Je le place même au-dessus de Haka (Caryl Ferey) que j’avais pourtant adoré mais je n’ai peut-être encore pas assez de recul.
En conclusion, dévorez ce livre et profitez que le Fièvre ne soit pas (encore) une réalité !
Pour briller en soirée
AMANZI (a-marn-zee) veut dire « Eau » en Zulu. La communauté étant située près d’un barrage.
Il faut savoir également qu’Amanzi est une société australienne spécialisée dans la confection de maillots de bain assez originaux.