Le joueur d’échecs
Auteur : Zweig, Stefan
Format : 94 pages
Note :
La 4ème de couverture
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion du monde des échecs, véritable prodige aussi frustre qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ?
Les circonstances dans lesquels l’homme a acquis cette science sont terribles. Elles nous renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui « pourrait servir d’illustration à la charmante époque où nous vivons ».
Le pitch
Dans le joueur d’échec, on découvre la vie de deux adversaires autour d’un échiquier. L’un est champion du monde, l’autre un illustre inconnu.
Comment les deux en sont-ils arrivés là ?
L’histoire de l’inconnu est d’ailleurs ahurissante. Soumis à une torture très particulière des nazis, il arrive à s’en sortir (plus ou moins) grâce à la découverte d’un petit livre. Je n’en dis pas plus (déjà qu’il n’y a que 94 pages), je vais essayer de ne pas trop ruiner le suspense.
L’avis de Julien
Je suis sorti de la lecture de cette nouvelle impressionné. Habituellement je ne suis pas emballé par ce genre d’écrits : à peine commençons-nous à découvrir et comprendre les personnages que la fin a déjà sonnée. Pourtant, j’ai adoré le joueur d’échecs. C’est d’ailleurs et de loin ma préférée chez Stefan Zweig.
J’ai essayé de nombreuses fois de jouer aux échecs et j’avoue que je suis très mauvais. Bizarrement, les livres et les films qui en parlent ont toujours attisé ma curiosité.
Pour moi cette nouvelle est « un classique », donc rien que pour ta culture (il y a parfois des questions sur Zweig à Duel Quizz), pour la structure particulière de l’histoire et pour la relation aux échecs, achète ce livre et relis-le de temps en temps !
Pour briller en soirée
Cette nouvelle est parue à titre posthume, après le suicide de Stefan Zweig en 1942. Il ne supportait plus d’assister impuissant à l’agonie du monde.
J’ai eu un peu la même sensation, ce goût de trop peu, et cet air un peu ahuri face à l’histoire de l’inconnu…
Mais au delà de l’histoire bizarre, j’en comprends un combat pour la vie coûte que coûte, une reconnaissance de l’importance du travail intellectuel dans la survie, le rôle des circonstances dans les évènements… Bref, c’est effectivement très (trop) court et très surprenant / dérangeant, mais je ne regrette pas!
J’ai beaucoup aimé ! J’ai été impressionnée par la faculté de l’esprit qui tente de s’accrocher à n’importe quoi pour ne pas sombrer dans la folie. En ce qui me concerne je ne joue pas aux échecs, mais ça me donne envie de m’y mettre…
J’adore vraiment cette nouvelle de Stefan Zweig et moi aussi ça m’avait donné envie de savoir bien jouer aux échecs !