Les anonymes
Auteur : Ellory, R.J
Format : 731 pages
Note :
La 4ème de couverture
Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l’inspecteur Miller.
Jusqu’au moment où il découvre qu’une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu’aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain…
Une fois encore R.J.Ellory pousse le thriller dans ses retranchements. Entre Robert Little et James Ellroy, sur un arrière-plan historique qu’il serait criminel de divulguer ici, il imagine une intrigue magistrale, qui plonge au cœur du système politique américain.
Le pitch
L’inspecteur Miller sort d’une grosse affaire pendant laquelle son nom a été traîné dans la boue et son visage est apparu dans les journaux. Lorsqu’il arrive sur les lieux d’un nouveau crime il ne se doute pas encore qu’il va être confronté à un tueur acharné. Celui que la presse va surnommer le tueur au ruban n’est-il vraiment qu’un psychopathe isolé ?
Miller va vite en douter et cette affaire va changer sa vie ainsi que sa manière d’appréhender le métier. De plus, l’ombre du FBI puis de la CIA va vite flotter autour du commissariat.
L’avis de Julien
Les éditions Sonatine proposent souvent d’excellents livres. C’est pourquoi lorsque j’ai trouvé ce bouquin dans la caisse « livres à donner » de la bibliothèque de mon quartier je n’ai pas hésité.
Les anonymes est un pavé qui se laisse lire facilement.
Miller est un inspecteur sombre, solitaire, qui ne vit que pour et par son boulot. Le genre de personnage que l’on retrouve souvent dans la littérature policière moderne.
L’affaire qu’il doit traiter se révèle vite beaucoup plus grosse que ce qu’il paraît et les thèmes sont intéressants. Que nous cachent nos gouvernements ? Jusque où pouvons-nous réellement aller pour faire le bien ? De quels droits nous permettons-nous de décider comment doivent vivre les autres ? Avec ce nous, je pense évidemment aux pays occidentaux et en particulier aux Etats-Unis.
La lecture est fluide et je n’ai pas été trop embêté par le nombre de personnages (j’avoue que c’est souvent ce qui m’arrive dans les pavés, j’ai tendance à m’emmêler les pinceaux avec tous les noms).
J’ai donc vraiment beaucoup apprécié de découvrir Ellory. En effet, je ne sais pas si c’est pareil dans ses autres écrits, mais on est complètement plongé dans l’enquête de Miller. C’est très terre à terre, on s’immerge avec lui dans les méandres d’une investigation policière. Si cette lecture ne me laissera pas un souvenir impérissable, peut-être à cause du côté un peu classique et de la fin un peu longuette, je n’hésiterai pas à acheter (ou trouver c’est bien aussi) un autre de ses romans, peut-être Vendetta.
Pour briller en soirée
Une grosse partie de l’intrigue prend sa source au Nicaragua. Ce pays d’Amérique central est entouré par le Costa Rica au sud et par le Honduras au nord. Sa capitale, Managua, compte 1 800 000 habitants et son nom signifie « où il y a de la ressource en eau ». En effet, elle est entourée de lacs et de rivières.
Les Etats-Unis de Ronald Reagan vont fortement intervenir, pendant les années 1980 pour mettre à la tête du pays les Contras et lutter contre les Sandinistes. Ces derniers, historiquement, ont toujours souhaité mettre les puissants américains dehors et être complètement souverains.
S’en suivront alors de terribles années, pendant lesquelles de multiples exactions eurent lieu.
« C’était donc le cours de géopolitique le plus rapide de l’histoire des blogs ! »
R.J Ellory a trouvé dans cette période l’inspiration pour son thriller.