AutobiographieRoman

Orange is the new black

Auteur : Kerman, Piper

Format : 443 pages

Note :

Editeur : POCKET

Année de parution : 2011

La 4ème de couverture

Piper Kerman est une jeune femme ordinaire : un emploi, un compagnon, une famille aimante. Elle est très loin de l’intrépide étudiante qui a livré une valise d’argent sale dix ans plus tôt. Mais le passé la rattrape : condamnée à quinze mois de prison, elle devient le matricule 11187 – 424.

Rien ne l’a préparée aux surveillants abjects ou indifférents à sa souffrance, aux douches crasseuses, à la promiscuité et à la solitude. Ni aux rencontres avec les autres détenues, amies ou ennemies, féroces ou résignées. C’est ce monde humiliant et déshumanisant qu’elle décrit ici.
Elle parvient cependant à surmonter cette épreuve, à résister au désespoir, à contourner les règles de la prison.

Le pitch

Jeune femme un peu rebelle, Piper ne se doutait pas que son passé de « mule » lui reviendrait au visage dix ans plus tard.

Ou comment passer plus d’un an en prison lorsque l’on est une petite blonde bien ancrée dans sa vie de tous les jours ?

L’avis de Julien

Le pitch donne quand même bien envie et ce livre a inspiré une série qui a cartonné et que je n’ai pas vue. Donc… c’est parti pour une nouvelle lecture et une nouvelle chronique !

Piper Kerman nous raconte dans un premier temps comment elle en est arrivée là. Jeune fille issue de la middle-class américaine, diplômée, elle souhaitait vivre de manière un peu plus funky, plus aventureuse.
Sa rencontre avec Nora allait lui permettre de voyager, de faire des rencontres, de vibrer un peu. Mais elle allait également la mêler au trafic de drogue en la transformant en passeur d’argent sale.
Tout cela n’a n’a duré qu’un temps et après avoir retrouvé sa famille et rencontré Larry, Piper pensait pouvoir démarrer une nouvelle vie.
Malheureusement (heureusement ?) son réseau est alors démantelé et au gré des arrestations et des dénonciations, Piper se retrouve accusée puis condamnée.
Direction, quelques années plus tard (c’est long la justice) Danburry, une prison fédérale, pour 15 mois.

L’histoire démarre alors ici, dans cette prison pour femmes, dont nous allons découvrir tous les rouages et les usages.
Piper va apprendre à supporter la routine, à sa faire accepter, à gérer les conflits raciaux, les jalousies, les médisances. On y découvre également les gardiens peu scrupuleux, les lenteurs de la justice et ses incohérences…

Bien accompagnée par sa famille et ses amis, Piper va tenter de s’en sortir grâce à la lecture, la course sur une vieille piste d’athlétisme, le yoga et sa gentillesse notamment.
Ce livre est plaisant par son ton, direct et franc, et par l’humour qui se dégage parfois de ce témoignage.
Tiré du réel, il nous livre une vraie photographie de ce que sont les prisons pour femmes. Moins violentes que celles pour les hommes, cela n’en reste pas moins un univers très sombre et glauque.

J’imagine que la série a du cependant accentuer certains côtés du bouquin car ici l’action reste presque en second plan.
Pas de viols dans les douches, pas de coups de couteaux dans la poitrine !
Piper a utilisé cette expérience pour grandir et s’améliorer (et pas qu’en course à pied) et il y a presque trop de bons sentiments pour moi.

Orange is the new black est en quelque sorte une tribune pour améliorer le sort de toutes les femmes détenues, notamment tout ce qui touche à leur future réinsertion. D’ailleurs le livre se clôture sur une liste d’associations soutenant les familles des femmes incarcérées et pour aider ces dernières à se réinsérer.

Pour briller en soirée

La prison est très présente au cinéma et à la télé. Les évadés, film de 1994 avec Tim Robbins et Morgan Freeman est toujours si bon à regarder.
En série la saison 1 de Prison Break restera pour moi ce qui se fait de mieux.

Mais en littérature ?? En me creusant la tête je pense à Papillon de Charrière dont l’histoire se déroule au bagne en Guyane. Le livre a inspiré le film du même nom avec Steve McQueen.
Stephen King avec sa ligne verte nous livre un roman poignant sur le couloir de la mort.
D’autres autobiographies nous livrent des éléments de ce qu’est la vie derrière les barreaux. Je voulais juste rentrer chez moi de Patrick Dils (dont la condamnation est considérée comme la plus grande erreur judiciaire en France) est ainsi édifiant.

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