La mère parfaite
Auteur : Molloy, Aimee
Format : 400 pages
Note :
Editeur : Les escales
Année de parution : 2018
La 4ème de couv’
Nell, Francie et Colette font partie d’un groupe de jeunes mères de Brooklyn qui ont fait connaissance pendant leur grossesse. Le soir du 4 Juillet, pour échapper quelques heures à leur quotidien, elles décident d’organiser une virée dans un bar : un répit bienvenu en ce premier mois d’été caniculaire.
Elles parviennent même à convaincre Winnie, la mère célibataire du groupe, de confier son nouveau-né à une baby-sitter. Mais lorsque Winnie rentre chez elle et découvre que son fils a disparu, la soirée tourne au drame.
Dans un Brooklyn étouffant, alors que l’enquête piétine et que la police accumule les erreurs, Nell, Francie et Colette se lancent dans une course effrénée pour retrouver l’enfant.
Jusqu’à ce que les médias s’emparent de l’affaire et fassent de leurs vies, en apparence si parfaites, le centre de toutes les attentions…
Le pitch
Winnie a rejoint les Mères de mai, un groupe de jeunes futures mères de Brooklyn dont l’accouchement est prévu en mai, qui a pour objectif de se soutenir et d’échanger conseils et astuces pour l’arrivée du bébé. Après la naissance, elles se réunissent deux fois par semaine dans un parc du quartier pour se retrouver, se rassurer et se raconter leur nouvelle vie de jeunes mamans.
Pour casser la routine, quelques-unes d’entre elles, décident de se retrouver un soir, deux mois plus tard, pour une virée dans un bar. Winnie, seule mère célibataire, n’a d’autre choix que de faire garder son fils, pour la première fois par une baby-sitter.
La virée va alors tourner au drame et la vie de Winnie va basculer, lorsqu’en rentrant chez elle, la nounou s’est endormie et Midas son fils a disparu.
Alors que l’enquête piétine, que les médias s’en mêlent, quelques Mères de mai décident de jouer les enquêtrices en herbe et de mener leur propre investigation. Des secrets vont être révélés, des couples vont se briser, des amitiés vont vaciller.
L’avis de Marion
La mère parfaite est présenté comme un thriller par The New York Times : « Enfin un thriller digne de ce nom ». C’était justement ce que j’avais envie de lire à ce moment-là. Certes, il y a un enlèvement et une enquête policière. Mais j’ai cependant du mal à qualifier ce livre de thriller. J’ai donc un avis assez partagé sur cette lecture.
On va suivre ce groupe de femmes, et particulièrement quatre Mères de mai, Nell, Colette, Francie et Winnie. Ces jeunes mamans, un peu caricaturales, qui veulent être parfaites. Qui se jugent et se conseillent à la fois.
L’auteure va diviser le récit entre le présent, avec des chapitres assez brefs et percutants, qui relatent l’enlèvement de Midas et l’enquête qui en découle. Et le passé. Que s’est-il passé pendant cette soirée, mais aussi avant ? Les liens entre chaque protagoniste et leurs histoires personnelles. Tous les chapitres sont entrecoupés d’extrait de la newsletter reçue par les Mères de mai, contenant astuces et conseils assez culpabilisants sur l’allaitement, le couchage, les kilos de grossesse à perdre…
J’en attendais plus au niveau du suspense et de la réflexion sur la maternité car c’est surtout l’aspect social qui est mis en évidence : les problèmes d’argents de ces femmes, la vie professionnelle qu’il faut concilier avec sa vie personnelle mais aussi sa vie de femme. L’auteure ne s’attarde pas sur les personnages principaux, Winnie et Midas, ce qui rend difficile pour le lecteur d’éprouver de l’empathie ou de la tristesse pour le drame qui s’est produit.
En faisant abstraction du manque d’obscurité et de tension de ce roman, je me suis quand même laisser prendre au jeu. La mère parfaite reste une lecture sympathique, avec une histoire qui se tient, un peu de suspense et un dénouement. C’est une lecture qui m’a accompagnée en voyage, lue en quelques jours. Un moment de détente.
Alors, mieux vaut éviter de cloisonner ce roman dans une catégorie et le lire sans apriori. C’est l’histoire de jeunes mamans qui vont vivre un drame et vont s’entraider, à la Desperate Housewives… Si tu cherches un vrai thriller plein de tensions, passe ton chemin.
Pour briller en soirée
La légende de Midas :
L’expression « toucher le pactole » fait référence à une légende grecque selon laquelle le fleuve nommé Pactole transportait des paillettes d’or. C’est le roi Midas, qui transformait tout ce qu’il touchait en or, qui aurait mis ces paillettes en se lavant les mains dans les eaux du fleuve.
En effet, le dieu de la vigne et du vin Dyonisos aurait récompensé le roi Midas en lui accordant un souhait : que tout ce qu’il touche se transforme en or. Ne pouvant dès lors s’alimenter, le roi demanda à Dyonisos de reprendre son présent. Dionysos lui ordonna alors de se laver les mains dans le Pactole, ce qui transforma une partie du sable en or. Ce fleuve se situe aujourd’hui sur le territoire Turc.
Le pauvre Midas n’était pas au bout de ses peines. Ovide raconte qu’attristé par cette première mésaventure, il allait souvent se promener seul dans les bois avoisinants. Il tomba malencontreusement sur Pan et Apollon qui se disputaient.
La suite de l’histoire en image