Le rapport de Brodeck
Auteur : Claudel, Philippe
Format : 375 pages
Note :
Editeur : Editions Stock
Année de parution : 2007
La 4ème de couverture
Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien.
Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache.
Moi je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.
Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache.
Moi je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.
Mais les autres m’ont forcé : « Toi, tu sais écrire, m’ont-ils dit, tu as fait des études. » J’ai répondu que c’étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d’ailleurs, et qui ne m’ont pas laissé un grand souvenir. Ils n’ont rien voulu savoir : « Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses […]. »
Le pitch
Ce roman de Philippe Claudel nous parle d’un petit bonhomme, Brodeck, qui doit être le scribe, qui doit raconter l’histoire, toute l’histoire du meurtre de l’Anderer.
Se mêlent, dans ce roman superbement bien écrit, la petite histoire du village et des hommes qui la composent, pour la plupart coupables d’atrocités ou du moins de lâcheté pendant l’occupation nazie, et la grande histoire, celle des camps de concentration, de ses morts et de ses survivants.
Brodeck a survécu. Avec son enquête et ses souvenirs nous allons faire des allers-retours entre son village et les camps et l’on découvre que la noirceur est partout, même chez nos voisins !
L’avis de Julien
Le rapport de Brodeck est émouvant, de par son thème et sa portée historique mais aussi par le personnage de Brodeck qui au final ne veut que vivre tranquillement, avec sa famille.
J’adore les romans historiques, et j’aime les romans qui sont construits comme des puzzles. Les pièces s’imbriquent petit à petit pour qu’au final tous les plus petits détails nous apparaissent logiquement : d’où vient-il ? qu’est ce qu’elle a sa femme ? pourquoi il s’est retrouvé dans un camp de concentration ? Il est bizarre le maire, non ?
Je te conseille donc vivement ce roman de Philippe Claudel.
Pour briller en soirée
Philippe Claudel est aussi l’auteur du roman les âmes grises, dans lequel les personnages ni tout blanc ni tout noir me rappellent tous les habitants du village de Brodeck.
Il est également réalisateur et son premier film Il y a longtemps que je t’aime avec Kristin Scott Thomas a même remporté un César.
Pas encore lu mais « La petite fille de monsieur Linh » m’avait beaucoup touchée.
Ohlalala, pour une fois je me désolidarise complètement ! Je n’ai pas du tout accroché avec Le style, j’ai trouvé l’ensemble long et un peu tiré par les cheveux… Ça m’a fait par certains aspects penser au « Livre des Baltimore » mais sans Le côté haletant qui m’avait scotchée…
ici j’ai trouvé l’histoire bien trouvée mais Le style longuet et déroutant !
Je viens d’acheter le « Livre des Baltimore » justement ! J’espère être scotchée !!
Oui c’est vrai que ce village est particulier avec ses habitants tous un peu bizarres. Pourtant après quelques dizaines de pages je suis vraiment rentré dans le bouquin et je n’arrivais plus à décrocher !
Je l’ai prêté à une collègue qui a elle aussi adoré et une autre qui comme toi n’a pas du tout aimé.
Je pense que ce doit être une histoire de style. En tout cas ce qui est sur c’est que ce livre est bien différent de ce que j’avais pu lire sur ou autour de la 2de guerre mondiale…
J’ai plus qu’adoré ce livre, je n’arrivais plus à le lâcher et pour sûr, on en ressort pas indemne…