HistoriqueRoman

Cris

Auteur : Gaudé, Laurent

Format : 180 pages

Note :

Editeur : Actes Sud

Année de parution : 2001

La 4ème de couverture

Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M’Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d’où ils s’élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l’insoutenable fraternité de la guerre de 1914.
Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l’horrible cri de ce soldat fou qu’ils imaginent perdu entre les deux lignes du front,  » l’homme-cochon « .
A l’arrière, Jules, le permissionnaire, s’éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d’armes le poursuivent avec acharnement.

Le pitch 

Dans ce petit livre d’une centaine de pages nous découvrons plusieurs personnages. Ceux-ci sont placés en première ligne de ce que fut le carnage de la première guerre mondiale. 
Les obus pleuvent, les offensives s’enchaînent et des soldats (qui ne l’étaient pas quelques mois auparavant) risquent leur vie à chaque minute. 
La dignité, l’honneur, la peur, la fraternité se mêlent dans ce saisissant premier roman écrit par Laurent Gaudé. 

L’avis de Julien

Ce petit livre s’est trouvé par hasard entre mes mains au pied du mont Ténibre, dans le refuge du Rabuons. Après une belle montée et quelques heures à tuer, la centaine de pages de ce bouquin me convenait parfaitement. 

Plusieurs personnages cohabitent et chacun raconte une petite partie de sa vie dans les tranchées. 
La peur, l’insalubrité, les décisions parfois aberrantes des chefs nous dépeignent la vie des poilus pendant la 1ère guerre mondiale de manière originale. 

Jules le permissionnaire qui n’arrive pas à oublier les voix de ses camarades, le gazé qui agonise dans son trou d’obus ou encore Marius qui devient fou à force d’entendre les cris de celui qu’il appelle l’homme cochon en sont tous les héros. Des héros anonymes qu’il faut s’efforcer de ne pas oublier…

Laurent Gaudé que j’ai découvert et adoré avec le soleil des Scorta écrivait ici son premier roman et j’avoue beaucoup apprécier cet auteur. C’est bien écrit, c’est parfois poétique (étonnant pour un roman de tranchées). La seule réserve que j’émets est très personnelle : je n’aime pas trop ni les nouvelles ni les trop courts romans. J’aime me plonger dans une histoire en prenant mon temps, en découvrant les personnages au fil des pages. 

Pour briller en soirée

Le bilan humain de la première guerre mondiale est assez hallucinant. En effet plus de 18 millions de morts sont comptabilisés, militaires ou civils. 

De nombreux romans traitent de cet épisode sanglant, certains étudiés au collège : A l’ouest rien de nouveau de Remarque qui conte le point de vue d’un soldat allemand ; Les croix de bois de Dorgeles ou La main coupée de Blaise Cendrars ; L’adieu aux armes d’Ernest Hemmingway ; Au revoir là-haut de Lemaitre (l’un des coups de cœur de Cassiopée). 

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2 réflexions sur “Cris

  • Je trouve qu’il y a toujours quelque chose de saisissant quand on lit un récit traitant de la première guerre mondiale. Comme les protagonistes, on imagine difficilement de tel atrocité. Je trouve que la manière dont l’histoire est traité par l’auteur nous bouleverse encore plus.

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    • Les récits sur la première guerre sont en effet toujours poignants. De plus, l’écriture de Laurent Gaudé est très moderne et nous offre, ici, comme tu le dis, une vision nouvelle et intéressante de cette période. Merci de ton commentaire @plumedlline !

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