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Quand sort la recluse

Auteur : Vargas, Fred

Format : 496 pages

Note :

La 4ème de couverture

« – Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
– Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
– Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?– Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
– Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ? »

Le pitch

Dans ce nouveau Vargas, on retrouve le commissaire Adamsberg en pleine remise en question, dans les brumes des terres Islandaises. Un message mystérieux de sa brigade l’oblige à rentrer sur Paris, pour le début d’une longue enquête pleine de rebondissements.
Elle démarre par la mort d’une femme écrasée par un 4×4 puis dérive vers la recluse, araignée venimeuse et froussarde à la morsure habituellement non mortelle mais nécrosante. Or, plusieurs octogénaires sont morts dans la région de Nimes après avoir été mordus par la recluse.

Adamsberg se retrouve embarqué dans cette enquête, bien malgré lui car elle lui procure un sentiment de malaise inexplicable, des souvenirs bloqués par son inconscient. Enquête qui sèmera la confusion au sein de sa propre équipe où il devra y trouver des alliés et convaincre les réfractaires. Se battre pour trouver la vérité, se battre contre ses souvenirs, se battre pour que cette scission d’équipe ne soit plus et que la confiance et l’unité revienne mais surtout se battre contre sa morale et pour la justice.

L’avis de Marion

J’ai beaucoup aimé ce nouvel opus de Vargas. On y retrouve les codes qui font son succès. Un Adamsberg atypique qui plane dans ses micro-bulles, les citations de Danglard, le passé qui resurgit, un peu d’archéologie, du mystère, de l’intuition et des morts, beaucoup de morts.

Les personnalités des personnages principaux sont exacerbées. En plus de l’enquête et du polar, il y a beaucoup d’humanité.
Les travers et les défauts de chacun sont mis en exergue. On ressent la lassitude des protagonistes comme si on était au cœur de l’enquête. Le désespoir puis le soutien sans faille de l’équipe envers Adamsberg malgré ses méthodes particulières. Seul et dans les brumes, guidé par ses intuitions et sa sensibilité mais toujours alerte et efficace avec sa brigade.

Plusieurs enquêtes annexes sont vite résolues par Adamsberg qui joue son rôle de chef avec brio, distribuant les rôles de chacun selon leurs tempéraments, fantaisies et contraintes personnelles. Les personnages secondaires deviennent principaux. Louis prend le dessus sur Danglard dont on découvre une facette peu glorieuse. On retrouve brièvement Mathias mais aussi Retancourt, qui vaut 10 hommes mais est surtout une femme, fidèle à elle-même, au cœur d’une brigade complètement perchée.

C’est instable, c’est aléatoire, c’est intuitif mais ça tient toujours et c’est efficace.

L’intrigue est passionnante et très originale.  Il y a du suspense, de la morale, beaucoup de tensions, ça se lit en continu, jusqu’au bout de la nuit. Adamsberg planant de plus en plus, Danglard qui devient brumeux et vindicatif. On se demande que va devenir cette relation, ce duo improbable mais qui fonctionnait dans l’unité.

Un excellent Vargas, qui ne te décevra pas ! Peut-être dans mon top 3 des Vargas avec l’Homme à l’envers et Pars vite et reviens tard.
C’est glaçant, subtil, ça fonctionne toujours autant et on en redemande ! Un polar arachnéen, dont on sort difficilement de la toile.

Pour briller en soirée

Comment identifier une recluse brune ?

La recluse brune, aussi connue sous le nom d’araignée violoniste, est une créature venimeuse dont la morsure peut rendre malade. Elle est particulière dans la mesure où elle n’a que six yeux (la plupart des araignées en ont huit) et porte une marque sur le dos en forme de violon.

En France, et plus généralement en Europe, nous avons sa cousine européenne, la Loxosceles rufescens, qui fait elle aussi partie de la catégorie des recluses. Moins dangereuse, elle a pourtant fait couler beaucoup d’encre cet été car plusieurs personnes ont été hospitalisées après avoir été mordues par la recluse brune.

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4 réflexions sur “Quand sort la recluse

  • j’ai adoré aussi ! 🙂 Je suis d’accord sur le fait qu’on retrouve tout ce qu’on aime chez Vargas, les personnages, l’intrigue bien ficelée, le mystère, et le dénouement fil à fil toujours surprenant !

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  • J’ai plongé avec gourmandise dans le livre, je
    m’en sortirai peut être … à moins qu’une recluse ????

    Répondre

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